[Flashback] Comme des enfants [Pv Byakuya]

- Enfin fini ! Souffla Yoruichi

Elle posa son aiguille, s’essuya le front d’un revers de manche, puis pansa de mouchoirs de tissus autour de ses mains pour essuyer le sang qui perlait au bout de ses doigts, suite à ses piqûres. Elle prit ensuite le temps d’admirer son œuvre : une petite peluche de couleur vert mousse, cousue à la main. Certes ce n’était pas du travail d’orfèvre, mais elle était plutôt fière d’elle. Elle avait consacré du temps et du cœur à l’ouvrage, et espérait que cela plairait au destinataire. Elle s’empressa de l’emballer.

Elle prit ensuite le temps de changer de tenue, troquant son kimono d’intérieur contre un kimono d’apparat de couleur rouge à motifs floraux. Un ruban bleu nuit lui ceinturait la taille et ses cheveux, qu’elle avait mi longs, étaient relevés par une broche couleur or. Il se fallait d’être présentable lorsque l’on rendait visite à quelqu’un, et d’autant plus quand cette personne appartenait à l’une des grandes familles nobles du Seireitei. Une fois prête, elle se mit en chemin, sans oublier son précieux paquet qu’elle tenait dans ses bras serrés, de peur qu’il ne lui échappe et ne tombe au sol.

Elle ne tarda pas à atteindre sa destination, une immense bâtisse de couleur blanche, semblable à celle où elle-même vivait. Elle frappa à la porte, et attendit qu’on vienne lui ouvrir. Ce fut un homme d’un âge avancé, portant sur ses épaules un haori blanc qui vient l’accueillir. De ce personnage se dégageait une importante aura, un incroyable charisme qui bloqua net les mots de la petite noble qui resta un instant sans voix avant de se présenter :

- Mes-mes respects Kuchiki-Taisho. Je suis Yoruichi Shihouin, héritière du clan Shihouin, destinée à devenir le 22e chef de la famille.

Elle avait récité cette présentation comme une leçon dûment apprise, d’un ton régulier comme du papier à musique. La suite en revanche fut beaucoup plus chaotique :

- J-je-j’aurais s-souhaiter pouvoir m’en-m’entretenir avec B-B-Byakuya, si cela était possible…

Sa voix était plus que tremblante alors qu’elle faisait sa requête au chef des Kuchiki, de même que tout son corps d’enfant. Elle s’osait pas regarder le vieil homme dans les yeux, tenant son paquet contre elle. Elle le vit cependant s’écarter afin de la laisser entrer. La fillette mit du temps à comprendre l’invitation du capitaine, mais une fois saisie, elle entra, hochant la tête en compensation de ses mercis inaudibles. Le noble la conduisit vers le jardin intérieur de la demeure.

C’est à ce moment qu’elle Le vit. Ce petit garçon qu’elle avait aperçu lors d’un repas dans la noblesse, pour un quelconque évènement. Il était toujours collé à son grand-père, et prêtant une oreille attentive aux discussions des grands. Il n’était pourtant pas plus âgé qu’elle, peut-être moins, mais il se dégageait de lui une certaine prestance et même si son visage était empli de l’arrogance de la noblesse, son regard demeurait doux.

La petite n’eut pas davantage le temps de se consacrer à ses divagations que le vieil homme héla son petit fils. De crainte, la fillette se cacha derrière un pilier à proximité, bien trop timide.

[HRP : ce flash back se passe avant l’arc Turn Back the Pendulum, et les deux protagonistes sont encore des enfants, d’où les possibilités de modification de caractère]

Kuchiki Byakuya s'entraîna aujourd'hui, pour ne pas changer. Il avait son sabre en bois dans la main, et de la sueur plein le front. Son ruban de couleur rouge nouait ses cheveux d'ébène, comme a son habitude, comme si tout se devait d'être parfait. Il tenta un Shumpô, il ne le réussis pas. Il failli lancer un juron, mais les nobles n'avait pas le droit de parler de cette façon, cela était contraire à toute les lois morale qu'il avait appris. De plus, son grand père était la, et le regardais s'entraîner : Il n'avait pas le droit à l'erreur, son entraînement se devait d'être parfait. Bon, il valait mieux passer au kidô, au moins il s'en sortait mieux. Byakuya posa son sabre de bois avant de sortir les cibles du kidô.

Kuchiki Ginrei regarda attentivement son petit fils, et chacun de ses mouvements. Il ne pouvait s'empêcher intérieurement a quel point il était fier de lui, lui qui possédait le kidô d'une force exceptionnelle pour son âge, et une maîtrise du Shumpô assez haute. C'est au moment ou le jeune Kuchiki posa les armes que son grand père s'interrogea quand a la nature d'un tel mouvement. Déposait-il les armes ? Cela ne ressemblait pas à son petit fils d'abandonner aussi facilement, même si celui ci était essoufflé comme maintenant. C'est avec une assez grand surprise que le futur héritier du poste de capitaine de la 6ème division sortit des cibles spécialisés pour le kidô. Le chef Kuchiki prit la parole, le regard neutre.

"Byakuya, tu devrais prendre du repos ..."

Le jeune Kuchiki s'étonna de la remarque de son grand père ... Pourquoi ? Byakuya n'était pas faible, il n'était pas quelqu'un qui abandonnait si facilement. Le jeune homme regarda son grand père, et comme d'habitude, aucune émotion ne transparaissait. Byakuya, d'un ton calme également, prit la parole :

"Ne vous en faites pas grand père. Je ne suis pas fatigué !"

Ce que le jeune Kuchiki pouvait admirer son grand père ! Il savais qu'il serait son successeur, bien qu'il préférerais se retrouver sous les ordres de son Grand père ; Il l'aimait temps, cet homme si bon qu'il côtoyait. Même si Ginreï Kuchiki semblait froid au premier abord, Byakuya Kuchiki, son petit fils, savait que c'était tout a fait le contraire. Il était là au lieu d'être a sa propre division, se qui montrait bien la générosité du vieil homme. La réputation qu'il avait était pourtant totalement différente de l'homme qu'il était, mais quand on est noble, peu nous importe l'avais des autres. Byakuya serait comme son grand père ! Il le devait.

C'est alors que l’intéressé se leva doucement de l'endroit ou il était assis. Byakuya pencha la tête d'un air interrogatif. Peut-être qu'il allait chercher un thé ? Ce n'est pas grave, il était temps d'impressionner un capitaine. En quelques secondes, Byakuya lança un éclair blanc après avoir récité la formule. L'éclair traversa directement une cible en plein dans son centre : la précision de se pouvoir n'était plus a voir, par, contre, la puissance laissait à désirer puisqu'il avait a peine percé la cible. Il entendu alors un bruit de porte. Grand père était revenu ?

Byakuya continua de se concentrer sur les cibles : son grand père ne serait pas déçu. C'est alors que le noble entendit une interpellation de la voix très masculine de son grand père. Le jeune noble commença a courir vers se dernier, tel un chien qui venait de voir son maître. Son grand père était la, et regardait fixement un pilier. Byakuya regarda son grand père, puis le pilier. Il ramena le regard vers l'homme qu'il admirait ... Il fallait détruire se pilier ? Voyant son incompréhension, le capitaine de la sixième division décida d'éclairer les lanternes du jeune homme.

"Tu as de la visite ..."

Byakuya lança un regard interrogatif vers son grand père ... Un pilier était venu lui rendre visite ? Il secoua brièvement la tête avant de réfléchir : Il y avait quelqu'un derrière se pilier ? Byakuya marcha lentement vers l'étrange décor mural de sa maison, espérant trouver des réponses face à l'étrange comportement de l'homme qui était le leader de la famille. En effet, il y avait quelqu'un derrière se pilier. C'était ... la fille qu'il avait vu a ce précèdent dîner. Il la regarda, baladant ses yeux sur tout son corps, de haut en bas, comme s'il la trouvait belle. Il devait l'avouer, c'était le cas : ce Kimono, rouge avec des fleurs, lui allait a ravir.

Mais il était noble, il ne pouvait pas avoir se genre de comportement ... Que dire, que faire ? Qu'aurais fait son grand père, l'homme qu'il aimait tant s'il était à sa place ? Déjà, arrêter de balader ses yeux sur la jeune fille pour la contempler ... ensuite, reprendre un regard sérieux, le plus sérieux possible. Même s'il rougissait, il ne l'avait pas remarqué. Bien, ensuite, que faire ... Ah oui, appeler le personne par son nom et prénom pour montrer qu'on se souvient d'elle, même si le laps de temps de vue était très court. Il prit une voix plus grave, qui était forcée pour imiter son grand père en quelque sorte, et un regard qui se voulait neutre, avant de prendre la parole :

"Shihouin Yoruichi, héritière du clan Shihouin, future 22ème chef de famille ... "

Et ensuite ... ? Byakuya n'avait pas prévu la suite ... son regard se fit moins neutre, presque paniqué a l'idée de paraître ridicule, et sa voix revint à la normale, il enchaîna, nettement plus hésitant.

"Je ... euh ... vous ... enfin ... je veux dire ... Quel est le but de votre visite ?"

De loin, Ginrei se retourna. Il ne pouvait plus contenir un franc sourire de voir les deux jeunes aussi gênés l'un que l'autre.

Cachée derrière son pilier, Yoruichi observa la scène entre Byakuya et son grand-père, tentant par la même occasion de calmer les battements de son cœur qui était comme affolé. Le garçon s’était précipité à toute vitesse quand son grand-père l’avait appelé, abandonnant son activité, comme s’il était programmé pour réagir instinctivement à la voix du vieil homme. Cette proximité entre les deux personnages surpris beaucoup Yoruichi, elle qui n’avait que très peu de contacts avec ses parents, et toujours trop officiels, marqués par l’étiquette. D’une certaine manière, elle enviait Byakuya de cette chance qu’il avait.

Le capitaine Kuchiki fixait avec insistance le pilier derrière lequel Yoruichi avait trouvé refuge, comme pour faire passer un message à son petit fils. Ce dernier ne semblant pas comprendre, l’homme lui expliqua clairement qu’il avait de la visite. Le jeune garçon se mit alors à avancer vers la cachette de Yoruichi qui n’osa pas esquisser le moindre mouvement, littéralement paralysée, le regard fixé sur le sol blanc, les bras serrés. Pour une raison qu’elle ignorait, le garçon resta un long moment immobile face à elle, sans mot dire, puis d’une voix calme mais qu’il semblait forcer à paraître plus mature, il appela Yoruichi par son nom complet, ajoutant même ses titres de noblesse. Autant de précision de la part du garçon la surprit. Ils ne s’étaient que très peu vu et pourtant il semblait très bien se rappeler d’elle, alors qu’elle-même avait tout juste réussi à retenir son nom complet.

Byakuya lui demanda ensuite la raison de sa venue, mais sa voix avait changé, elle était beaucoup moins assurée, très hésitante, et il dut se reprendre à plusieurs fois avant de réussir à poser correctement sa question. Néanmoins il continuait à impressionner Yoruichi qui tremblait de tous ses membres, rougissant fortement. Pour toute réponse, elle tendit ses bras, et par la même le paquet qu’elle tenait, en bafouillant un faible :

- Pour… pour vous…

Elle avait peur de la réaction que pourrait avoir le garçon à la vue de ce présent fait main, qui était pauvre, et donc par extension indigne d’un noble. Il n’était qu’un enfant comme elle, et pourtant il semblait beaucoup plus adulte sur bien des points : il s’entrainait déjà à son futur rôle de capitaine de la sixième division, prêt à succéder à son grand-père, alors qu’elle-même se sentait faible, étant à peine capable de lancer un sort de Kidô correctement. Son seul exploit à ce jour était sa maitrise du Shumpô, qui était à un niveau plus qu’avancé par rapport à son jeune âge.

Yoruichi restait immobile, les yeux rivés vers le sol, le paquet tendu vers Byakuya, attendant sa réaction, qu’elle imaginait déjà plus que mauvaise.

Le futur chef de la famille Kuchiki se donna une baffe intérieur pour la dernière phrase qu'il avait sortit, ou plutôt, l'hésitation qu'il avait pu éprouver. Un noble ne pouvait absolument pas se le permettre, pourtant Byakuya l'avait fait ! Son grand père devait le trouver faible et minable a cet instant, alors il devrais faire en sorte que son grand père ne revoit plus jamais rien de cela. Ce que Byakuya ignorait, c'est qu'on son grand père ne le pensais pas faible, mais été fier de lui.

C'est alors que la demoiselle Shihouin tendit les bras pour donner un paquet au noble. En approchant ses mains d'aussi près, Byakuya constata immédiatement alors les mouchoirs ( Certes, difficiles de les louper ) sur les mains de son interlocutrice. Pourquoi se bander ainsi les mains ? Avait-elle combattue ? Elle serait future capitaine de la deuxième division, certes, et même si il s'agissait là des forces spéciales, on ne forçait pas les enfants a combattre. Alors, pourquoi ? Byakuya n'avait pas la réponse.

C'est timidement que la jeune héritière du clan Shihouin parla d'une voix douce, mais également emplie de peur ... Byakuya avait-il autant de prestance pour qu'on ai peur ainsi de lui ? Yoruichi indiqua que le paquet qu'elle tendait était pour lui. Aussi étrange que cela puisse paraître ( vu comme on connaît Byakuya ), le jeune homme ne put s'empêcher de sourire, en voyant qu'il avait un présent, non seulement joliment emballé, mais aussi donné par une très jolie jeune femme. Byakuya prit le paquet dans la main, puis s'inclina pour remercier Yoruichi.

Puis, c'est aussi soudainement qu'idiotement qu'il pensa à la remercier avec une bise sur la joue ... Mais, les nobles n'accomplissaient pas ses rituels du Rukongai. Byakuya était un noble, et il chassa donc cette idée de ses pensées, ainsi que la rougeur qu'il y avait sur sa joue et qui trahissait ses pensées. Il prit la parole, plus détendu cette fois, certainement par rapport à la joie qu’avait provoquée le présent.

"Merci beaucoup ! Viens, nous allons le mettre dans ma chambre."

Byakuya possédait un joie sincère, si bien que pour une fois, il ne pensait pas a faire plaisir a son grand père. Autrement dit, pour une fois, il faisait ce que bon lui semblait, et son grand père en eu également le sourire ... Byakuya cherchait trop a lui ressembler ... chaque personne devait avoir son propre caractère. Quoi qu’il en soit, il prit Yoruichi par la main ( attention, il n'a aucune conscience de son geste ), bien que rosit légèrement, et marcha lentement, et d'un pas décontracté, vers sa chambre.

Il aimait le contact chaleureux de la main de son interlocutrice. Il ouvrit lentement la porte de sa chambre, et lâcha la main de l'héritière Shihouin. Il déposa lentement le cadeau sur sa table de nuit, souriant lentement. Puis, il se retourna vers la fillette, lui intiment d'entrer dans la chambre, avant de prendre une lente inspiration pour prononcer ces quelques mots :

"Encore merci."

C'est alors que Byakuya eu une idée. Il commença à se diriger vers une autre commode un peu plus loin. Il y avait beaucoup de tiroir, puisqu'il y avait quatre lignes et cinq colonnes, soit une vingtaine de tiroir, dans lesquels était sciemment rangé chaque chose parfaitement. D'ailleurs, la chambre du noble n'avais pas de poussière, pas une marque de désordre.

Byakuya ouvrit alors le second tiroir de la première ligne en partant vers le haut, et de la gauche, puis sortit un petit ruban rouge. Sur se petit ruban, était l'emblème herbale de la sixième division, a savoir le Camélia. A son tour, il tendit la main vers la jeune fillette pour lui donner a son tour un cadeau.

Contrairement aux attentes de Yoruichi, la réaction de Byakuya fut loin d’être énervée. En effet, lorsqu’elle leva légèrement le regard pour tenter de voir l’expression du noble, elle put remarquer un sourire se dessinant sur son visage. Le garçon prit le cadeau qu’elle lui tendait, avant de la remercier en s’inclinant brièvement. Tandis qu’il s’abaissait, Yoruichi releva doucement la tête, étant quelque part rassurée que le destinataire ne se soit pas offusqué à la vue de son paquet piètrement emballé, et remarqua au passage que les joues du noble avaient pris une teinte rosâtre.

Ce dernier la remercia verbalement ensuite, sa voix semblait beaucoup plus naturelle, comme s’il avait joué un rôle avant, et venait de faire tomber le masque qui révélait le vrai Byakuya. Puis il enchaina, en lui proposant de l’accompagner pour poser le cadeau dans sa chambre, et joignant le geste à la parole, il lui attrapa la main pour la guider vers ce lieu qui pourrait être considéré comme son antre. Sans le relever à haute voix, la fillette remarqua que le jeune garçon l’avait tutoyée, alors qu’il avait commencé par la vouvoyer au début de leur "entretien" –si on peut toutefois qualifier cela ainsi-. Ce revirement dans son attitude ne manqua pas de ravir la jeune fille, qui porta son attention sur l’allure de son compagnon : son pas était lent, mais sa décontraction effaça l’empreinte de la noblesse qu’il avait habituellement. Yoruichi le suivit naturellement, calquant son rythme sur le sien, un sourire serein sur les lèvres. Elle ne l’aurait pas avoué, mais cet infime contact physique qu’ils partageaient suffisait à la réjouir.

Arrivés devant la chambre, le garçon lâcha la main de Yoruichi, qui eut du mal à réprimer une moue légère, déçue qu’il mette fin à ce toucher qui lui réchauffait la main mais aussi le cœur, mais cela ne se faisait pas. Elle ne laissait déjà que trop transparaitre ses émotions, contrairement à son camarade qui, habituellement du moins, n’affichait qu’une façade neutre, dépourvue de tout sentiment, une carapace d’insensibilité que, pour une raison inconnue, il avait laissé tomber en ce jour, en cet instant. Byakuya ouvrit la porte de la main qu’il venait de libérer, et de l’autre déposa son cadeau sur la table de nuit, sans l’ouvrir puisque la personne lui ayant offert était présente. Yoruichi attendait sans bouger que le noble lui donne l’autorisation d’entrer dans la pièce, ce qu’il fit une fois le présent posé, et la fillette obéit en s’avançant d’un pas hésitant dans la chambre. Le garçon prit lentement son souffle pour la remercier une fois encore, faisant une nouvelle fois rougir Yoruichi qui continuait intérieurement à craindre la réaction qu’il aurait en voyant le contenu du paquet et n’arriva pas à articuler le moindre mot.

Byakuya se dirigea vers un meuble un peu plus loin et en ouvrit un tiroir, y cherchant quelque chose. La jeune fille, elle, ne bougea pas. Après tout, elle n’avait pas été invitée à le suivre, et profita de ce court instant pour parcourir la chambre du regard. L’ensemble était plutôt sobre, des murs blancs, des meubles accordés, munis de nombreux tiroirs, un grand lit portant l’emblème de la sixième division, un grand Kanji noir… Rien ne dépassait dans la chambre de cet enfant, pas même un référentiel bondissant*. Pas de décoration superflue, seul le côté pratique avait été recherché dans l’aménagement de cette pièce. Les domestiques ne devaient pas avoir beaucoup de mal à nettoyer cet endroit, l’absence totale de poussière en témoignait.

Yoruichi n’eut cependant pas l’occasion de laisser son esprit divaguer davantage car son hôte revenait déjà vers elle. Il tendit sa main vers elle, voulant lui donner quelque chose. La fillette accueillit le présent à deux mains et baissa le regard pour le détailler: il s’agissait d’un petit ruban de couleur rouge, orné d’un camélia, l’emblème de la division dirigée par la famille Kuchiki. Yoruichi leva ses yeux vers son camarade, en murmurant un discret :

- C’est… Pour moi ?

L’enfant ne put s’empêcher de rougir en comprenant cela. Voulant faire honneur au cadeau que son compagnon venait de lui offrir, elle tint le ruban du bout des doigts de sa main gauche, tandis qu’avec la droite, elle détacha la broche qui lui maintenait les cheveux attachés, les laissant tomber en cascade sur ses épaules. Elle fit un petit mouvement de la tête pour achever de libérer la longueur qui était maintenue serrée puis elle glissa ensuite l’objet doré dans un des plis de son kimono, qui faisait office de poche, avant remonter sa chevelure pour l’attacher à l’aide du ruban qu’elle venait de recevoir, en prenant bien garde de mettre en valeur la fleur qui le décorait. Une fois son travail achevé, elle adressa un grand sourire à Byakuya :

- Merci, il est vraiment superbe. Mais… Tu n’étais pas obligé…

Elle fit un pas vers le jeune Kuchiki, et avant d’avoir pu avoir un quelconque raisonnement posé, se mit sur la pointe des pieds pour déposer un léger baiser sur sa joue afin de le remercier. Elle ne prit pleinement conscience de son geste qu’au moment où ses pieds reprirent correctement contact avec le sol. Réalisant son erreur, elle porta les mains à sa bouche.

- Oh mon dieu ! Je suis vraiment, réellement confuse ! Je ne voulais pas…

La fillette appréhenda à nouveau la réaction du noble. Après tout, les bises et autres contacts physiques étaient habituellement réservés aux habitants du Rugonkai, et non à la noblesse à laquelle tous deux appartenaient, et elle craignait qu’il ne prenne cet excès de gentillesse pour un affront.

[HRP : référentiel bondissant = ballon]

La jeune noble semblait heureuse d'avoir suivit le petit noble jusque la, il fallait dire que Byakuya ne montrait pas sa chambre a beaucoup de gens ... C'est a peine si son père était entré deux fois. De plus, les servants n'entrait jamais : Byakuya s'occupait de son ménage dans sa propre chambre. Il refusait que des personnes entre dans son antre, tout du moins, quand il s'agissait de simple servants. Grand père faisait lui aussi son propre ménage, pour garder la forme, disait-il ( car on ne pouvait pas réellement dire ,qu'il croulait sous les combats. ).

Shihouin Yoruichi hésita avant de demander si c'était pour elle. Elle avait les yeux vers ceux de Byakuya. Ils étaient si profonds de reconnaissance et de gratitude, que Byakuya aurait pu facilement s'y perdre. Elle détacha ses cheveux, que Byakuya ne pu pas s'empêcher de trouver jolis sur le coup, même s'il se gifla a nouveau mentalement pour cette remarque.

La jeune noble remercia encore le petit garçon qui lui avait offert un cadeau, et pour y ajouter des gestes avec ses mots, décida de lui faire un petit bisou de remerciement. Byakuya rougit, et cette fois, d'une teinte assez violante, et bien visible. Il déposa son regard sur le seul, perdu.

Comprenant son geste, elle s’emmêla dans les excuses et ne savait, elle non plus, plus quoi faire. Byakuya finalement, dit en balbutiant :

"Ce n'est rien ..."

Il décida finalement de changer de sujet.

"Tu veux faire quelque chose ?"

Il la regardait timidement, ne sachant pas quoi dire de plus

[HRPG : Désolé, manque d'inspi ^^"]

Au contact des lèvres de Yoruichi, le visage du jeune garçon avait changé violement de couleur, sa peau laiteuse virant à l’écarlate en une fraction de seconde. Au même instant, la petite noble sentit ses joues s’enflammer d’une chaleur douce et agréable, avant qu’elle ne se retrouve face à Byakuya et surtout face à son erreur. Allait-il l’admonester comme il était en droit de le faire, ou simplement l’exclure de son domicile, en lui en interdisant accès par la suite. Réalisant les conséquences, autant d’un point de vu relationnel entre les deux familles qu’entre les deux enfants, la fillette se mordit les lèvres. Une goutte de sang perla légèrement, mais elle ne s’en rendit pas compte, totalement tétanisée par la situation dans laquelle elle s’était mise. Face à elle, Byakuya semblait découvrir un intérêt tout particulier pour le sol de sa chambre. Un silence lourd s’installa rapidement entre les deux jeunes gens. Le cœur de Yoruichi battait avec une force et une rapidité inhabituelle, et elle avait l’impression que ce son résonnait dans toute la pièce, couvrant le silence insupportable. Ils restèrent un moment sans rien dire, avant que le garçon ne se décide à briser ce "no noise’s time" d’une voix hésitante, affirmant que ce que Yoruichi avait fait "n’était rien", sous entendant que cela n’aurait pas de conséquences négatives sur leur relation. L’information mit du temps à atteindre la compréhension de la petite, qui ne put s’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement lorsque qu’il fut enfin interpréter par son cerveau.

Un léger sourire renaissait sur son visage alors que le garçon détournait la conversation en demandant si elle souhaitait faire quelque chose. Le regard de ce dernier exprimait une certaine timidité, que la fillette avait du mal à comprendre : l’impressionnait-elle maintenant, alors que depuis le début, elle s’était elle-même sentie dans une position inférieure à la sienne ? Elle jeta un nouveau regard autour d’elle. Que pouvaient-ils bien faire dans cette pièce ? Ils n’allaient tout de même pas dormir, utilité première d’une chambre après tout.

- Non… Enfin je… je ne sais pas…

Elle chercha à se remémorer ce que Byakuya faisait avant que son arrivée ne l’interrompent. Dans son souvenir, elle l’entendait à nouveau murmurer des formules, qu’elle avait identifiées comme étant des sorts de Kidô. Evidemment ! Il devait être en train de s’entrainer afin de pouvoir devenir un jour le prochain capitaine de la sixième division, succédant ainsi à son illustre aïeul. Mais s’entrainer à un si jeune âge, n’était-ce pas trop demander ? Après tout, il n’était pas moins qu’elle un enfant, peut-être même plus jeune qu’elle ne l’était ? Elle se rappela ensuite avec un léger amusement la vitesse à laquelle le garçon avait réagit à la voix de son grand-père. Il semblait réellement l’aimer, et surtout le respecter. Elle ne put s’empêcher une remarque à ce sujet :

- Tu as l’air vraiment proche de ton grand-père. Tu en as de la chance…

Sa voix avait commencé sa phrase d’un ton joyeux pour terminer avec une note envieuse, presque triste, jetant un froid sur la "conversation". Après un silence, le temps de d’une légère réflexion pour rattraper son erreur et repartir sur un sujet plus joyeux, elle choisit de le questionner d’une voix hésitante à ce sujet.

- Qu’est ce que tu faisais avant que je n’arrive ? J’ai cru t’entendre t’entrainer au Kidô, non ? Tu crois que tu pourrais me montrer ?

Elle ponctua sa phrase d’un sourire discret, timide et gêné, ayant l’impression que son innocente demande sonnait comme un ordre. Elle se balança d’avant en arrière sur ses pieds en attendant la réponse du jeune noble.

[HRP : Un peu short itou, enfin je pense t’avoir donné un peu de matière à exploiter Wink

parce que là on rame xD]

Byakuya attendait une quelconque réponse de la personne avec qui il parlait. Cette dernière avait fait une erreur, un oublie ... On pouvait appeler cela comme on le souhaitait. Toujours est-il que se geste avait provoqué une rougeur sur ces joues, maudites joues, sensible au contact. A quoi bon être sensible a ce genre de d'attention. Finalement, Byakuya était encore plus fautif qu'elle. Mais cela lui trottait désormais dans la tête : Pourquoi ressentait-il tant d'importance dans ce mystérieux acte ?

Elle se contenta alors de répondre qu'elle ignorait ce qu'ils pourraient bien faire. Elle enchaîna, plus ou moins rapidement, sur le lien avec Ginrei Kuchiki. Byakuya en était fier, de se propre lien, et le fait que son grand père le considérait Elle acheva sa phrase sur un ton et une note triste, comme quoi le jeune noble avait de la chance. Probablement la chance d'avoir un être si proche avec qui être.

Le temps défila un moment. La pièce était froide. On pouvait sentir les ténèbres du silence, ce dernier, qui était pourtant d'or. Enfin, si le silence était d'or, la sagesse était de platine. Yoruichi reprit a nouveau la parole en parlant de l'entraînement du noble, et plus particulièrement du kidô. Byakuya eu alors un instant de sourire. L'entraînement, sa force ... il voulais montrer qu'il était très fort. C'est alors qu'il disparu du champ de vision de Yoruichi : Il avait accomplis un shumpô, et cette fois ci, se dernier était d'une puissance qui était énorme comparée à l'autre fois qu'il avait réussis a en faire un : Il voulait l'impressionner, et cette envie lui avait fait réaliser un miracle. Et même si le shumpô était sur une courte distance, c'était déjà là un miracle en soit qu'il l'ait fait sans se blesser.

Il avait touché l'épaule de Yoruichi, avait de se reculer un peu, et de fuir par une porte dans le fond de la pièce. Il parla d'une voix douce, dans laquelle on entendait une respiration légèrement saccadée par l'effort accomplis pour le Shumpô. Pourtant, son sourire était si grand qu'il aurait pu faire sourire un mort.

"Tu es le chat !"

A présent, il courrait d'un rythme soutenu vers le dehors de la pièce.

Au moment où Yoruichi se permit une remarque sur les agissements du noble avant son arrivée, elle put remarquer que ce dernier sourit un court instant. Il y avait comme une notion de fierté derrière cet infime mouvement de lèvres, et la jeune fille comprit que sa remarque avait du flatter son égo, ce qui la rendit joyeuse également. Elle se demandait si, tout comme elle, il n'avait pas l'habitude des compliments quant à ses performances, ne devant que réussir sans avoir droit à quelque félicitation qu'il ne soit. Elle s'était momentanément égarée dans ses pensées et lorsqu'elle revint à elle, Byakuya avait disparu. La petite fille ouvrit des yeux ronds, et le regard affolé, commença à parcourir la pièce des yeux à la recherche du garçon, mais elle n'eut besoin de faire cela qu'une fraction de seconde, car déjà elle sentit sa main appuyer sur son épaule, comme pour jouer. Le noble prit alors un peu de recul ensuite pour finir par s'enfuir par le fond de la pièce. Il lui lança qu'elle était le chat, un léger essoufflement dans la voix.

La fillette sourit doucement, mais une expression de détermination s'afficha sur son visage : il voulait jouer à chat ? Il risquerait d'être surpris. Elle s'élança à sa poursuite, courant d'abord jusqu'au jardin vers lequel il avait disparu. Là, elle l'aperçut un peu plus loin, en face d'elle, la narguant gentiment. Elle se mit alors en position, comme si elle allait piquer un sprint et en un instant, disparu du champ de toute personne présente. L'enfant était heureuse de pouvoir montrer à quelqu'un qu'elle était capable de réaliser des Shumpôs, mais son dernier était loin d'être une réussite, car mal maitrisé, elle heurta de plein fouet le noble qu'elle poursuivait, l'entrainant avec elle dans son élan. Les deux jeunes tombèrent sur l'herbe qui amorti leur chute, Yoruichi au dessus de Byakuya. Bien qu'elle se soit légèrement fait mal dans son mouvement, la fillette riait aux éclats : cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était amusée ainsi. Chez elle, elle n'avait que très peu l'occasion de jouer avec d'autres enfants, aussi pour elle était-ce là comme une renaissance, où elle découvrait des sensations, des amusements inconnus. A cheval au dessus du garçon, elle effleura son nez de sa main repliée, un peu comme un chaton qui essaie d'attraper un jouet.

- C'est toi le chat maintenant !

Ce disant, elle se remit promptement sur pieds, et passant d'un bond au dessus de la tête de son compagnon, se mit à courir derrière lui. Une joie immense emplissait le cœur de la fillette lorsqu'elle cria :

- Attrape-moi si tu peux !

Une fois ces mots prononcés, elle chercha à se cacher, histoire de pimenter un peu le jeu. Tandis que son camarade se relevait, elle se mit derrière un des piliers qui entouraient le jardin intérieur, de manière à ne pas être visible du jeune noble. Depuis sa cachette, elle ferma les yeux et essaya de se concentrer sur les bruits, afin de deviner les mouvements de son camarade de jeu. Elle ne voulait pas se laisser attraper facilement, elle voulait mettre le challenge plus haut, elle ne le laisserait pas gagner.

Le jeune et petit noble, Kuchiki Byakuya, venait d'arriver dans le jardin après avoir commencé de courir, pour échapper a sa poursuivante de ce jeu. Bien sûr, le noble qu'il était n'avais pas réellement connu ce genre d'amusement, et même s'il avait déjà entendu parler de se jeu, il ne pouvait pas savoir l'effet que cela aurait fait ... Et cela l'amusait. Il avançait vers le fond de son jardin, enfin, celui de ses parents, avant de se retourner, et attendre la jeune noble. Kuchiki Byakuya la nargua, fier de ses actes. Mais l'inattendu se produisit.

Même dans ces rêves les plus fous, jamais il n’aurait pu s'attendre a une telle surprise. Le choc qu'il sentait, la pression intense contre son torse, était toute la pression spirituelle de la jeune noble. Mais, pourtant, Byakuya la voyait encore quelques mètres loin de lui. Alors pourquoi cette contradiction ? C'est alors qu'il ne vit plus la noble Shihouin Yoruichi loin de lui, mais en revanche vit celle contre lui. Impossible. Impossible. Impossible.

Elle était capable de maîtriser le Shumpô ? Et bien maîtrisé de plus. Il ignorait si elle voulait le faire tomber, ou si elle n'avait pu s'arrêter par cause d'une trop longue distance parcourue, mais tout de même ... Elle maîtrisait mieux le Shumpô que le noble Kuchiki Byakuya lui même. L'égo et la fierté de Byakuya venait d'en prendre un sacré coup. Byakuya était perdu dans ses pensées. Il pensait s'entraîner dur. On lui avait dit qu'il serait très probablement capable d'atteindre le Bankaï en quelques temps, au vu de sa pression spirituelle. Et là, il s'était fait battre. Il n'en revenait pas.

Il réussit tout de même à percevoir un changement sur son corps. Comme si quelque chose de léger n'y était plus. Il se releva, perdu, aussi bien dans ses pensées que physiquement. Il secoua la tête, pour reprendre ses esprits. Rien n'était perdu, tout restait à jouer. Il chercha la noble. Il sentit une pression spirituelle de son niveau derrière il pilier. Il n'était pas familiarisé à ce genre de concepts, mais il pensait que c'était le cas.

Byakuya se concentra et ne bougea plus. Il récitait silencieusement une formule. Au bout d'un moment, d'une voie gamine, il lança :

"Bakudō no nijū roku : Kyokko"

Byakuya souri. C'était la première fois qu'il arrivait un kidô aussi élevé. Il avait appris une chose, c'est l'adversité qui nous rend fort. En effet, Byakuya était plus ou moins invisible, même à ses yeux. Son Reiatsu était nul également, voilà un sort de camouflage qui était parfait. Il se déplaça lentement, et silencieusement. Il approchait de son but, il voyait la jeune fille. C'est alors qu'il utilisa l'énergie qui le restait de son imposant Bakudo pour en lancer un autre. Il ne récita pas la formule, et donc il devrait se dépêcher pour atteindre sa cible.

"Bakudō no ichi : Sai"

Une cordelette jaune vint entourer les bras de la noble dans le dos, alors que Byakuya stoppa net le Bakudo qui le rendant invisible, consomment quasiment toute son énergie. C'est essoufflé qu'il approcha en marchant vers Yoruichi avant de la toucher. Le noble Kuchiki Byakuya dit alors :

"C'est toi le chat ..."

Byakuya avait son front repartit de petites gouttelettes de sueur. Il était fatigué, mais pas assez pour renoncer. Il recommença sa course avant de courir vers le fond du jardin.

Les yeux clos, Yoruichi essayait de capter les bruits autour d'elle, mais seul le bruissement du vent entre les feuilles ne parvenait à ses oreilles. Que pouvait donc bien faire son camarade de jeu ? Il n'était resté pas à terre ? Elle ne l'avait pas blessé en le bousculant tout de même ? Elle voulu sortir la tête de derrière le pilier pour constater l'état du jeune noble mais se ravisa. Et s'il ne s'agissait que d'une manœuvre pour la faire sortir de sa cachette ? Ah non alors, elle ne se laisserait pas avoir aussi facilement ! Mais que pouvait-il bien faire ? Cela l'intriguait beaucoup mais si elle ne voulait pas se faire repérer, elle allait devoir prendre son mal en patience. Après plusieurs longues minutes, la voix de Byakuya lança un sortilège de nécromancie. Vu l'endroit d'où le son provenait, le garçon n'avait pas bougé pour lancer son Bakudô, alors où était l'astuce -car il y en avait forcément une- ? Quel maléfice avait-il bien pu lancer ? Elle essaya de se rappeler à quoi correspondait le sort de liaison numéro 26, ayant vu quelques entrainements à la deuxième division, mais cette tentative resta vaine, pas moyen de se souvenir des propriétés de Kyokko. Faute de mieux, la fillette ferma à nouveau les yeux et cette fois-ci chercha à localiser le reiatsu de son camarade… Sans succès ? Comment était-ce possible ? Il ne pouvait pas avoir complètement disparu, à moins que… Mais non ce n'était pas possible. Sa bousculade n'avait pas pu le blesser à ce point… Non ? Tout de même soucieuse, elle ne put se retenir de sortir la tête de sa cachette pour vérifier que Byakuya n'avait pas de problème, mais à sa grande surprise, l'endroit où il était censé se tenir un peu plus tôt été vide de toute présence. Inquiète de l'avoir ainsi perdu de vue, elle lança à la volée, espérant qu'il l'entendrait et se manifesterait :

- Byakuya, où es-tu ? Sors de ta cachette, c'est pas drôle !

Malgré elle, sa voix trahissait une grande appréhension. Elle n'aimait pas ne pas savoir où son ami se trouvait mais surtout, elle craignait qu'il ne l'abandonne. Elle n'avait pas l'habitude de pouvoir s'amuser ainsi, à fortiori avec un enfant de son âge, et maintenant qu'elle avait trouvé quelqu'un avec qui jouer, elle n'avait aucune envie que cela s'arrête. Fort heureusement pour elle, elle n'eut pas à attendre très longtemps puisque d'un coup une exclamation retenti derrière elle. L'instant d'après, elle se retrouva les bras liés dans le dos, tandis qu'elle entendait la respiration saccadée de Byakuya qui se rapprochait. Le garçon lui effleura l'épaule, lui cédant par la même occasion à nouveau le rôle de "chat" avant de se remettre à courir. A peine le noble était-il reparti dans la direction opposé que son Bakudô s'acheva, libérant ainsi Yoruichi qui cria d'une voix boudeuse :

- Hey ! C'est de la triche !

Mais son ton ronchon n'était qu'une façade qu'elle fit tomber en riant aux éclats. Vraiment elle s'amusait comme jamais elle n'aurait pu imaginer le faire. Si seulement cela pouvait continuer pour toujours… Cependant elle devait l'admettre, elle commençait un peu à fatiguer, et sa jambe droite éraflée lors de sa chute un peu plus tôt devenait également douloureuse. Mais elle ne voulait pas se résoudre à abandonner, sa fierté était en jeu. Et si elle se servait de cette faiblesse comme d'un atout ? Hum oui bonne idée. Il faut savoir ruser de temps en temps. Elle fit mine de s'élancer à la poursuite de Byakuya et sans prévenir, se mit à tomber à terre, comme si sa jambe n'était plus capable de soutenir le poids de son corps. Elle se redressa ensuite et se mit en position assise, serrant contre elle sa jambe blessée, soulevant le pan de kimono qui la dissimulait tout en grimaçant. Bien sûr elle n'avait pas si mal que ça, la douleur était largement supportable mais elle espérait que son camarade s'inquièterait pour elle et en vienne à baisser sa garde. Après tout, même une enfant a le droit de jouer de ses charmes, non ?

[HRP : Désolée sont lourdes mes introspections --' Et je crois que j'ai fait tout le catalogue des synonymes pour désigner les sorts xD]

Byakuya courrais le plus et le plus vite possible dans le seul but d'échapper a sa camarade qui allais le décerner le titre de "Chat". Il courrait très vite, sans faire de Shumpô, étant dans la quasi incapacité d'en faire un. De toute façon, vu son état de fatigue, cela aurais été un miracle s'il avait pu en réaliser. Il entendit alors un bruit de chute, et le noble, par réflexe, tourna sa tête vers sa camarade de jeu qui fut la source de ce bruit. Il s'arrêta de sa course folle, laissant couler quelques gouttes de sueur de son front.

Il pouvait l'observer, par terre, sa jambe éraflée tenue comme si elle avait mal. Byakuya s'étonna ... Est-ce qu'une chute peut faire si mal à une personne destinée à devenir capitaine de division ? Il s'approcha en marchant pour récupérer de sa course et une fois à son niveau, s'abaissa pour voir la jambe. D'un ton un peu maladroit, car un peu sans émotions, du moins, voulant le paraître, il commença à dire :

"Ca va aller ?"

Il prit le temps de saisir doucement la jambe de la blessée, l'examinant du mieux qu'il le pu. Il ne connaissait aucune base en médecine, mais connaissais bien Unohana-dono, qui pourrais peut-être quelque chose. Il ne se doutait largement pas que toute cette comédie était un stratagème pour l'amener à être le chat.